Flamel, le Maître alchimiste

Découvrez l’Histoire secrète des figures du monde de Trinités, dotez votre Trinité de pouvoirs inédits et vivez des aventures contemporaines en lien avec ces temps anciens. Ce livret présente une figure mythique du passé, un héros comme vie antérieure pour une Trinité ! Ainsi, un joueur peut singulariser son personnage, tant en termes de background que de règles. Une même Vie antérieure ne peut bien sûr être choisie que pour un seul personnage d’une même table de jeu.

Ce fascicule concerne Nicolas Flamel, le plus célèbre des alchimistes.

Né en 1330 à Pontoise, Nicolas Flamel, malgré des origines modestes, reçoit auprès de moines une éducation lettrée. Amoureux des livres et manuscrits anciens, il est très tôt attiré par la renommée  et les nombreux mystères de la capitale. Roger Bacon et l’alchimie, Albert le Grand et sa tête-automate parlante, les maîtres bâtisseurs et leurs secrets de pierre attisent la curiosité du jeune homme.

L’ange d’alchimie

À Paris, Flamel s’installe comme écrivain public près du cimetière des Innocents, puis comme libraire-juré dans le quartier de Saint Jacques la Boucherie. Son commerce est florissant mais quelques années plus tard, il est le sujet d’une étrange expérience. Un ange lui apparaît dans un songe et lui parle d’un mystérieux livre consacré à l’alchimie. Nicolas Flamel s’attache dès lors à l’acquisition et l’étude de traités dédiés au Grand Art et se lance dans de multiples essais de transmutations alchimiques. En 1357, la vision prophétique de l’ange se réalise : il découvre l’étrange ouvrage dans une librairie et l’acquiert à un prix dérisoire.

Le livre dévoilé

Le livre, écrit de la main d’un soi-disant Abraham le juif, est empli de gravures hermétiques dont le message reste obscur à Flamel. Malgré ses efforts, il piétine dans ses expériences pendant près de vingt ans. Le livre lui ayant été désigné par un ange, il décide de s’en remettre à la volonté de Dieu pour en comprendre le sens : il effectue le pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle en 1378. Sur la route du retour, il rencontre un médecin juif, Maître Canches, qui lui donne quelques clefs d’interprétation des figures de l’ouvrage. Avec ces nouveaux éclairages, Flamel découvre en 1382 le secret de la pierre philosophale et parvient à transmuter du mercure en or.

Suite à ces opérations alchimiques réussies, la fortune de Flamel s’accroît considérablement.
Le libraire fait l’acquisition d’un grand nombre de propriétés parisiennes et finance la construction d’hôpitaux et de chapelles. Sa richesse attire les convoitises et même l’attention du roi Charles IV qui dépêche auprès de l’alchimiste son maître des requêtes, le Sire de Cramoisy. L’envoyé constate avec surprise que Flamel vit humblement malgré sa richesse. L’initié se garantit du silence de l’émissaire royal en lui offrant un peu de sa poudre de projection alchimique.

L’héritage

Nicolas Flamel meurt en 1418, au faîte de sa renommée et de sa richesse. Il laisse derrière lui une image de bienfaiteur, ayant octroyé de nombreux dons aussi bien à l’église qu’aux hôpitaux ou aux commerces de sa corporation. Des bas-reliefs de son tombeau qu’il a lui-même dessiné aux peintures qu’il a fait exécuter sur les arches du cimetière des Innocents en passant par ses traités d’alchimie, il laisse également un mystérieux legs, sans nul doute hérité de son activité de faiseur d’or. Le plus étrange et le moins connu de ses ouvrages reste le Psautier chymique, un court traité que Flamel a écrit en langage codé dans les marges de son propre missel.